Jour 3 : Visite du village de Tassinère
Motivations du participant :
- Recherche d'authenticité naturelle et culturelle
- Rencontre avec les peuples
- Découvrir, connaître et acquérir une expérience positive
- Voyager équitable et responsable
Principales attractions :
- Diversité des zones d’observation
- Randonnée pédestre
- Populations autochtones traditionnelles, hospitalières
- Découverte et participation aux activités socio-économiques
traditionnelles (le ramassage du sel, pêche...)
- Rencontre avec les populations locales
- Possibilité d’activité balnéaire (baignade)
- Guide dynamique et instructif.
Présentation
Le
village de Tassinère fait parti des villages les plus proches de la
réserve de Geumbeul et du parc national de la Langue de Barbarie qui se
situent dans la zone du Gandiolais.
La zone du Gandiolais s’étend à partir du bois des amoureux à l’entrée de la ville de Saint-Louis jusqu’à l’embouchure du fleuve Sénégal. Elle couvre deux des aires protégées du Sénégal : réserve spéciale de faune de Geumbeul dans son intégralité et le parc national de la Langue de barbarie dans sa majeure partie.
Le Gandiolais est une localité paradisiaque avec des dunes qui rendent le secteur favorable au maraîchage et propice à une randonnée pédestre qui permet d’oublier un épisode de la vie.
Les ressources naturelles et animales peuplent l'environnement écologique.
On y rencontre plusieurs types de végétations en fonction de la salinité des sols.
L'embouchure du fleuve Sénégal représente le premier trésor des populations laissées à elles-mêmes. Le fait qu’elle longe la rive gauche du fleuve face au parc de la Langue de Barbarie lui a procurée la chance d’être toujours un territoire réputé pour ses salines et son vin de palme.
Les habitants de cette bourgade, cultivent l’arachide et depuis peu les oignons, éléments culinaires de base de notre pays. Cependant, en fonction de la nature pédologique des sols, on note une certaine spécialisation, dans toute la région l‘oignon et le chou restent les principales productions.
Les villages du Gandiolais sont majoritairement dominés par des ethnies Wolofs (avec plus de 65% de la population), Peuhls (avec 25%) et Maures (avec 10%).
Aujourd’hui la plupart de ces villages sont équipés de châteaux d’eau mais n’ont pas toujours d’électricité.
Nous visiterons le village de Tassinère.
Les femmes de ce village sont très braves. Elles assurent cinq activités principales : la tenue du ménage, l’éducation des enfants, l’entretien des jardins maraîchers, des vergers et des poulaillers, la production de sel et enfin la vente d’oignons.
Activités :
Sur la route du village de Tassinère :
Après le petit déjeuner nous nous dirigerons vers Tassinère. Après une traversée de la mangrove nous ferons une escale à "Bountou Baat" (traduisez : dés que vous entrez dans ce marigot, l’eau vous arrive au cou)
Ici le spectacle nous
émerveillera. Des nuées de mouettes à tête grise se croisent en ballets
aériens dans un ciel exsangue. Les froissements d’aile et les coups de
bec, les plongeons dans l’eau froide riche en nourriture, les pépiements
des petits oiseaux et les cris des grands en un concert magnifique et
étourdissant.
Ici la nature distille une belle musique, romantique, qui adoucit les mœurs, qui incite les cormorans huppés à se battre en toute liberté, à pêcher, à couver.
Le croisement qui mène au parc de la Langue de Barbarie, à peine franchi, nous serons probablement assailli par le tintamarre incessant des cris d’oiseaux. Dans ce milieu exotique la parade de quelques vaches maigres qui ne dérangent pas les hérons cendrés en errance pourrait bien inspirer ceux qui taquinent de temps à autre la muse.
L’univers gandiolais fluctue au gré des éléments naturels. Ses paysages sont d’une beauté exceptionnelle d’un charme subtil toujours mouvant qui ne se dévoile qu’au regard attentif.
Nous arriverons à Ndiébène, où nous marquerons une pause afin de prendre le déjeuner et le thé chez l’habitant. Ensuite nous rejoindrons à pied le village de Tassinère distant de 3 km.
Visite du village proprement dit :
Ici
nous ne manquerons pas d’admirer cette localité de Tassinère baignée de
soleil, qui attire pour ses sites antiques et ses paysages enchanteurs.
L’entrée principale grouille de monde et de boutiques.
Tassinère cache ses ruelles étroites et sentiers escarpés où résonnent de petits bruits. Ses ruines de couleur ocre s’harmonisent avec la couleur de la campagne et le ciel bleu azur tout comme ses vielles bâtisses et le minaret de sa mosquée.
A coté de cet écrin paisible parsemé de galets, de longues bandes de sable délimitent la berge du fleuve sur laquelle trônent imperturbables des barques de pêches bigarrées. Ici vous contemplerez magnifiquement les oiseaux trouer la surface de l’eau pour réapparaître quelques secondes après comme des bouchons, le bec plein de poissons.
Les vestiges des chaumières de Tassinère dévoilent de somptueuses architectures.
Nous ne manquerons pas de discuter avec les jeunes du village sous l’arbre à palabre. Ils nous parlerons certainement de l’état défectueux de la route, du manque d’électricité, du problème de barre (zone de forte concentration des vagues) que beaucoup de pécheurs n’arrivent pas à franchir (la traversée occasionne chaque année beaucoup de perte en vies humaines), de l’évacuation et de la commercialisation des produits agricoles (bloquer périodiquement les importations).
Après une journée riche en expériences, nous prendrons le dîner et passerons la nuit chez l’habitant. Ce qui nous permettra certainement de nous imprégner encore des modes de vie des villageois et de mieux échanger avec eux.